Question écrite concernant les problèmes de stabilité d’un immeuble classé à Porte de Namur
- de
- Geoffroy Coomans de Brachène
- à
- Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°627)
Date de réception: 22/04/2022 | Date de publication: 25/05/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 25/05/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
06/05/2022 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | La presse de ce 20 avril nous apprend que lédifice situé au coin de la rue de Namur et du boulevard du Régent présenterait des problèmes de stabilité1. Une situation aux multiples complications pour les occupants, les riverains, la dynamique commerciale dans ce quartier mais également du point de vue patrimonial puisque limmeuble en question serait classé, au même titre que son jumeau siamois situé de lautre côté de la rue de Namur2, au coin avec le bouvard de Waterloo, et lui aussi classé. Ainsi, Monsieur le Secrétaire dEtat, en vertu des informations qui précèdent, je souhaiterais obtenir des précisions sur les éléments suivants :
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Réponse | Urban assure un suivi très rapproché de la situation. Début avril 2022, un rapport succinct d’alerte d’instabilité sévère et un rapport photographique détaillés est communiqué à la Ville de Bruxelles et ensuite à Urban. Dès cet instant, une procédure d’urgence est initiée par les pouvoirs publics. Une réunion sur site et visite du bâtiment a confirmé l’instabilité sévère du bâtiment et l’inhabitabilité des logements et des commerces. Lors de cette réunion, sont également examinées les mesures conservatoires qui s’imposent pour maintenir au maximum le bâtiment protégé et le déménagement des objets et des biens matériels. Le bâtiment présente de très importantes faiblesses en terme de stabilité. Ces faiblesses sont attestées par les mouvements observés au niveaux des surfaces horizontales (sols) et verticales (façades et murs intérieurs) du bâtiment. Les travaux entamés récemment dans les immeubles voisins ne semblent pas être en cause. Les problèmes structurels identifiés sont pour l’essentiel d’ordres multiples : différentiel de pouvoir portant au niveau des fondations, non alignement des structures porteuses, altération des structures porteuses en gitages et poutres en bois en particulier aux appuis, modification de la charge d’exploitation et des poids propres. Les recommandations émises par les autorités régionales portent sur la conservation des éléments patrimoniaux du bien protégé (qu’il s’agisse d’éléments situés au niveau des parties protégées ou non). La mise en place des mesures conservatoires d’urgence (notamment travaux de stabilisation au moyen de structures métalliques placées à l’extérieur des façades à rue en vue de leur épinglage) est réalisée avec le suivi étroit d’Urban. Tout est fait pour conserver au maximum les structures existantes et limiter les démontages au strict nécessaire. D’autre part, si des démontages ne peuvent être évités, un protocole sera mis en place pour enregistrer les éléments à démonter et les stocker en attente et en vue de la restauration future. Au niveau du planning, l’évacuation des personnes et le déménagement des objets et des biens ont déjà été opérés ainsi que l’agrafage des mitoyens et la stabilisation des façades à rue. Le maître de l’ouvrage public n’étant pas repris dans les bénéficiaires de l’arrêté fixant les conditions d'octroi d'une subvention pour des travaux de conservation à un bien classé, les travaux ne peuvent bénéficier d’aucune subvention d’urban. |