Question écrite concernant la passerelle Suzan Daniel
- de
- Geoffroy Coomans de Brachène
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1340)
Date de réception: 02/09/2022 | Date de publication: 08/11/2022 | ||
Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 25/10/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
21/09/2022 | Recevable |
Question |
Voici un an, vous aviez annoncé une inauguration pour la fin de lannée 2021 au plus tard. Or, nous sommes près dun an plus tard et trop peu davancées sont encore à constater. En vertu des informations qui précèdent, je souhaiterais obtenir des précisions sur les éléments suivants :
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Réponse | 1. Les travaux du pont Suzan Daniel ont été finalisés le 30 septembre 2022 et son inauguration a eu lieu le 4 octobre 2022 à 17h. 2. Les travaux ont en effet pris du retard par rapport au délai contractuel avec l’entrepreneur général. Ce retard est dû à un ensemble de paramètres très différents dont les principaux sont les quatre suivants : o la crise sanitaire de la COVID-19 qui a d’abord mis à l’arrêt le chantier durant 34 jours ouvrables et qui a ensuite fortement ralenti son exécution suite aux quarantaines de nombreux ouvriers, aux indisponibilités de certains sous-traitants, aux ralentissements des fluxs commerciaux et aux mesures de distanciation sociales empêchant un travail aussi rapide qu’escompté ; o la décision de Bruxelles-Mobilité en milieu de chantier d’ajouter des goulottes permettant d’accueillir les futurs rails d’une ligne de tram. Cette décision a logiquement demandé des études supplémentaires, des livraisons de matériels non prévu au marché ainsi qu’une révision complète du phasage de mise en place du revêtement du pont et de ses garde-corps. o la sous-estimation du temps nécessaire pour les études et l’exécution des 186 tonnes de ferraillages de l’ensemble des tabliers en béton armé. Ceux-ci se sont avérés en effet bien plus compliqués à étudier et à mettre en œuvre qu’imaginés étant donné l’épaisseur de béton très limitée dans laquelle lesdits ferraillages ont dû être posés. Cela a induit des rendements beaucoup plus faibles pour leur mise en œuvre que ce qui avait été, dans un premier temps, évalué. o la sous-estimation de la durée pour les études et les travaux nécessaires à la mise en place de la travée principale du pont au-dessus du canal. En effet, des phases de travaux non prévues initialement se sont avérées nécessaire afin de soulever cette partie du pont et la placer à son emplacement définitif. Ces travaux supplémentaires décalant la date prévue pour le déplacement de cette travée, les barges nécessaires pour l’effectuer n’étaient plus disponibles à la date voulue. Une période d’arrêt de chantier a donc été nécessaire afin d’attendre que ces barges très spécifiques soient à nouveau disponibles. 3. Les travaux du pont Suzan Daniel en maitrise d’ouvrage chez BELIRIS ont été divisés en deux chantiers : un premier concernant les 120m de long entre l’avenue du Port et le quai des Péniches (appelée ci-dessous « pont ») / un second de 80m de long entre les bâtiments RIVA du promoteur Extensa et rejoignant à partir du quai des Péniches le quai de Willebroeck.(appelée ci-dessous « rampe »). Le montant final des travaux du pont est pour l’instant estimé à 8.600.000 € hors révision et à 9.800.000 € avec révision. L’entrepreneur n’ayant pas encore introduit son état final, ce montant est pour l’instant provisoire. Ce montant est pris en charge majoritairement par BELIRIS, à hauteur de 8.100.000 €, le solde étant à charge de la Région. Le montant final des travaux de la rampe est actuellement de 1.925.000 € hors révision et de 2.000.000 € avec révision. Cependant, l’état final n’étant pas encore validé, il reste encore 200.000 € en cours de discussion. Ce montant a été totalement pris en charge par BELIRIS et Extensa, ce dernier ayant contribué à hauteur de 300.187,32 € pour couvrir l’impact financier du projet de logements Riva sur celui de la rampe. Certains aménagements autour du pont ont été réalisés directement dans le cadre des deux chantiers en maitrise d’ouvrage de BELIRIS : aménagement du quai des Péniches autour de la pile du pont, déplacement de la grue historique en face de la rue de la Dyle, aménagement de la connexion entre la rampe et le quai de Willebroeck. De plus, des travaux ont actuellement débuté sous la maitrise d’ouvrage de BELIRIS afin de réaliser l’aménagement d’un nouveau parc sur l’ensemble du quai des Matériaux, passant en-dessous du pont Suzan Daniel. Bruxelles-Mobilité a de son côté réalisé l’adaptation de l’aménagement du carrefour entre la rue Picard, l’avenue du Port et le pont Suzan Daniel ainsi que l’ajout des feux de signalisation et de la signalétique aux deux extrémités du nouveau pont. A la suite des retards de chantiers, les deux entrepreneurs sous maitrise d’ouvrage de BELIRIS ont chacun introduit des revendications financières qui sont en cours de discussion. 4. Cf réponse à la 2ème question. 5. Sur le chantier du pont, les révisions totales, qui sont les montants qui reflètent l’évolution du coût des matériaux et des salaires, sont estimées à 1.200.000 € (voir aussi réponse à la question 2), dont environ 80% sont liés aux paiements réalisés après janvier 2022. Ce montant sera encore à préciser suite à la transmission de l’état final de la part de l’entrepreneur général. Sur le chantier de la rampe, et étant donné que la réception provisoire a été accordée en 2021, les révisions sont estimées à 75.000 € et ne constituent donc pas une situation exceptionnelle liée à l’explosion du coût des matériaux de construction. 6. Il est actuellement prévu de contrôler les circulations empruntant le pont par l’intermédiaire de la signalisation statique qui sera mise en place à ses abords (marquages routiers et signalisation verticale). Le cas échéant, outre la verbalisation courante des contrevenants par la Zone de Police, il pourra être envisagé de réaliser des opérations de verbalisation « coup de poing », assorties d’opérations de communication spécifiques. Un contrôle d’accès par feux tricolores télécommandables peut également être envisagé mais il s’avère d’ores et déjà compliqué, le pont pouvant être emprunté par les taxis. La gestion du carrefour Picard étant déjà réalisée par feux, l’ajout de ces nouveaux feux, dont l’installation nécessite au préalable une étude de faisabilité technique, risquerait par ailleurs d’y entraîner une saturation défavorable pour les circulations sur le pont. 7. Les lignes 14 et 20 de la STIB passeront dès le 5 octobre au matin sur le nouveau pont Suzan Daniel. Ces deux lignes venant de la rue Picard emprunteront donc en ligne droite le pont pour aboutir à la Gare du Nord via le boulevard Simon Bolivar au lieu de devoir faire un détour par le pont des Armateurs comme c’était le cas précédemment. Nous n’avons pas encore de retour de la part de De Lijn afin de savoir quand et quelles lignes de bus emprunteront le nouvel ouvrage de leur côté. 8. Au stade actuel, les indemnités demandées par l’entreprise de travaux sont en cours de négociation par Beliris, sans remontée de leurs résultats vers la région à un titre autre que celui d’information. |